Actualité récente : Japon et fin de la kermesse du PCC.

Publié le par wangyoann

            La presse chinoise a focalisé toute son attention ces derniers jours sur deux événements : le tremblement de terre au Japon et la fin de la kermesse du parti communiste chinois à Pékin.

            Commençons par la fin de la kermesse du PCC. Comme toujours, des débats passionnants se sont déroulés dans l’enceinte de l’Assemblée Populaire. Les plus hauts personnages de l’État ont récité leur habituel baratin : harmonie, lutte contre la corruption, maîtrise des prix de l’immobilier, maîtrise de l’inflation, etc.

            Mais cet événement a très rapidement été éclipsé par le tremblement de terre au Japon. Dans la presse écrite comme sur la chaîne chinoise d’informations en continu (CCTV), les journalistes chinois ne parlent (aujourd’hui encore) que des événements survenus au Japon : séisme, tsunami et éruption volcanique. Ces catastrophes en série ne sont pas pour rassurer les pays se situant non loin du Japon.

            Ce qui inquiète les populations, c’est le risque qu’un tel accident nucléaire puisse également se produire sur leur propre territoire. La Chine est particulièrement visée, car n’oublions pas le terrible tremblement de terre qui frappa la ville de Tangshan (dans la province du Hebei, à moins de 150 km de la capitale : Pékin) en juillet 1976, qui fit environ 250 000 morts d’après les autorités, et plus de 700 000 morts selon des sources non officielles. Les risques ne sont donc pas négligeables concernant la capitale chinoise, puisque des centrales ont été installées dans les provinces du Liaoning et du Shandong.

            Quelques chiffres maintenant sur l’importance grandissante du nucléaire en Chine. Le 12e plan quinquennal (2011-2015) a validé la construction de 34 nouvelles centrales nucléaires, auxquelles s’ajouteront les 13 centrales nucléaires déjà en fonctionnement (chiffres qui proviennent du site du Quotidien du Peuple en français et disponible à l’adresse suivante : http://french.peopledaily.com.cn/Economie/7260159.html). Aujourd’hui, un pays comme la Chine, qui disposera à l’horizon 2020 de 47 centrales nucléaires, ne peut pas négliger les risques d’un tremblement de terre majeur qui pourrait endommager les structures de ses centrales et provoquer des destructions d’une extrême gravité.

            Pourtant, la Chine n’est pas du tout préparée à affronter un séisme majeur, les bâtiments ne répondent à aucune norme antisismique, et les habitants des zones à fort risque ne s’entraînent à aucun exercice d’urgence ; les conséquences, comme nous le prouve malheureusement l’histoire, pour les populations vulnérables sont inévitables, à l’instar du séisme meurtrier de 2008 dans la province du Sichuan : des centaines de milliers de morts et de blessés ainsi que des millions de sans-abris.

            Mais qui cela peut-il intéresser, puisque ce ne sont que de pauvres gens, sans argent et sans pouvoir, qui sont les grandes victimes de toutes ces négligences. Il suffira ensuite aux autorités chinoises « d’harmoniser » les personnes qui demanderont des comptes aux responsables, puis quelques mois plus tard, enfin « harmoniser », la vie reprendra son cours.

            Toutes nos pensées vont bien entendu aux familles des victimes du séisme.

 

Sources : presse chinoise écrite, Quotidien du Peuple en français, etc.

Wangyoann.

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