Etudiants chinois en partance pour l’étranger : le combat (2/2)

Publié le par wangyoann

L’exemple de Li An :
            Toute cette procédure de contrôles variés peut sembler être efficace ; pourtant, de nouvelles méthodes pour les contourner fleurissent sur le Net. Par exemple, un ancien étudiant diplômé (Du Mou) d’une université anglaise propose de passer l’examen à la place de la personne qui se sera acquittée de la somme de 20 000 yuan (soit environ 2134 euros). Par quel tour de passe-passe pourrait-il réaliser cela ? Tout simplement, en utilisant un ordinateur et en modifiant la photo de celui qui passera l’épreuve (dans notre exemple nous l’appellerons Lin An), puis il ne reste plus qu’au faussaire qu’à créer une nouvelle carte d’identité (bien évidemment fausse !). Devant les inquiétudes de Lin An d’être confondu par un des contrôles, Du Mou le rassure en lui disant que la fausse carte d’identité qu’il a créée est une carte d’identité de « première génération », or à l’examen IETLS (International English Language Testing System ; test pour d’anglais pour étudier en Angleterre), ils emploient un scanneur pour vérifier les cartes d’identité de « deuxième génération » ! Manque de chance, Du Mou s’est fait attraper, et sa combine a ainsi pu illustrer l’article du journaliste auteur de ce texte !

            L'internet chinois regorge de méthodes de tricherie, notamment pour les principaux examens de langue : anglais, français et autres. D’ailleurs, plusieurs centres d’examen de français en Chine sont suspectés d'avoir camouflé des cas de tricheries, par quelle méthode ? Vous savez bien, l’ami préféré des Chinois : le célébrissime hongbao !

            Quand on imagine toute l’énergie dépensée pour trouver des parades à des tests de langue ; on ne peut qu’imaginer le pire pour des examens passés dans les universités chinoises, car là, la planche à billets ronronne, gronde, et aujourd’hui elle vrombit de toutes ses forces.

            Comment s’étonner de toutes ces pratiques (immorales ?) en Chine quand on sait que dès les petites classes, les responsables des écoles (appartenant bien entendu au parti) abordent directement les professeurs pour leur demander de rehausser systématiquement les notes les plus faibles ; c'est-à-dire, dans une classe, il ne peut pas y avoir plus de 5-6 élèves (cela dépend de l’effectif total de la classe) avec des résultats en chinois « 不及格 » : qui n’ont pas la moyenne (en Chine il faut obtenir au minimum 60/100 pour « passer », pour avoir la moyenne). Alors que dire de l’Université chinoise dans son ensemble, et des universités « d'élite » que sont Qinghua (Pékin), Beida (Pékin), Fudan (Shanghai) ou encore Jiaotong (Shanghai) et Tongji (Shanghai) ? Comme d’habitude, aucun chiffre ne circule pour évaluer l’ampleur de ce phénomène ; de toute manière, celui-ci est incontestablement très répandu, car l’argent et le pouvoir permettent d’ouvrir de très nombreuses portes, particulièrement en Chine, car la compétition scolaire est incroyablement éprouvante pour les élèves (sans commune mesure avec la France), puis la compétition pour trouver un travail qui correspond à sa formation est encore puis sévère !

 

     Enfin, une petite photo pour illustrer notre propos:

etudiants-chinois.gif


Source : 凤凰网 

Wangyoann

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